Un été à Boulder – 3ème partie – Ça grimpe !

21 mai 2016 – Le verdoyant Roxbourough SP

En cette matinée de fin de printemps, nous partons vers un petit parc d’état, le Roxborrough State Park. Le mois de mai, quoi qu’un peu pluvieux, est l’un des mois les plus beaux notamment parce que les prairies se revêtent d’un vert intense. Ce parc est connu pour ces formations de roches rouges intenses. De beaux contrastes nous attendent donc ; d’autant plus que le soleil est de la partie.

Une petit heure de route, en compagnie de Matteo et Matthias, nous a conduit à Littleton dans la banlieue de Denver, le parc est petit et n’offre que peu de places de parking. Par cette belle matinée, il y a foule et nous devons attendre une vingtaine de minute qu’une place se libère.

Dès le départ de la balade, on se rend compte que la réputation du parc n’est pas usurpée. Les roches ont vraiment une couleur intense et se retrouvent parsemées dans la plaine, on se demande bien quel étrange jardinier a réussi à les faire pousser !

Le Fountain Valley trail d’environ 3.5 kilomètres est plat et très agréable, idéal pour les familles. Bien que nous ayons dû patienter un peu à l’entrée, les sentiers sont loin d’être surpeuplés et l’on peut même faire quelques rencontres inattendues au bord de la rivière.

Le climat printanier fait que le parc est très fleuri. Cela donne un aspect encore plus romantique aux lieux et les 2 photographes du groupe s’en donne à cœur joie. Et il faut dire que les clichés des deux artistes mettent en valeur les paysages traversés.

Nous arrivons à la moitié du sentier et une petite colline se présente à nous. Nous la gravissons pour rejoindre le Lyons overlook, les formes de la roche sont encore plus surprenantes, des arabesques se dessinent dans le grès.

Pas encore rassasiés après avoir terminé la petite randonnée, nous empruntons maintenant les sentiers du côté sud du parc. Nous empruntons le South Rim trail d’environ 5 kilomètres pour découvrir de nouveaux reliefs.

Tout au long de notre marche, Hélène va pouvoir s’adonner à sa passion, la photo florale. Bleues, jaunes, roses, violettes, la nature s’en est donné à cœur joie en cette saison. En voici un petit nuancier pour vous donner une idée.

Une petite grimpette et nous surplombons le parc. Une vue d’ensemble du site nous permet de nous rendre compte de sa beauté. Petit parc qui se visite en deux ou trois heures, Roxbourough SP est donc une balade que l’on recommande fortement. Il est situé aux portes de Denver, si vous venez nous voir, ce serait dommage de se priver d’une belle visite !

Nous ne le répèterons jamais assez, avec la sécheresse de l’air du Colorado et l’altitude, il est plus qu’important de s’hydrater. Sur la route du retour, nous nous arrêterons donc dans une brasserie artisanale au nom romantique : Living the Dream – Vivre son rêve. On recommande également tant pour l’ambiance que pour le goût !


11 et 25 juin 2016 – Hélène grimpe au 7e ciel !

Outre la randonnée, et le vélo (que l’on ne pratique pas trop, il faut bien l’avouer), il existe un troisième sport d’extérieur que les habitants du Colorado apprécie particulièrement : l’escalade. Mon vertige ne me laisse pas vraiment le loisir d’une telle activité mais ce n’est pas le cas pour Hélène qui grimpait déjà à Grenoble. Après s’être bien entrainé durant l’hiver en salle, elle accompagne nos amis Tim et Martin pour quelques sorties en pleine air.

Le 11 juin, voilà les trois acrobates partis vers la ville de Golden dans les Golden Mountains. La falaise se trouve juste en face de l’usine Coors, une des bières les plus célèbres – à tort –  des USA. Le but de la journée est essentiellement sportif donc je ne m’étendrais pas trop dessus mais sachez avant de la commander que cette bière est ce qu’on peut communément appeler de la pisse de chat ! Vous ne pourrez pas dire que je ne vous aurais pas averti.

Il parait que quand on grimpe, il ne vaut mieux pas regarder en bas. Ça tombe bien, c’est le regard tourné vers le sommet qu’Hélène passera la matinée. Au sommet, une belle vue de Denver et de ces buildings récompense ceux qui ont vaincu la falaise.

En ce 25 juin, plutôt que de rester à la maison, je profite du trajet pour accompagner les sportifs et jouer au photographe. Nous roulons vers les montagnes jusqu’au Lilly Lake qui se situe près d’Estes Park, dans le parc national des Rocky Mountains. Le site d’escalade au nom amusant de Jurassic park se situe sur des falaises justes au bord de ce joli lac dont nous avions fait le tour en septembre dernier, paré par ces couleurs d’automne. On le découvre ici sous des auspices plus verts.

Pendant que je lis un bon bouquin au bord du lac (Les groseilles de Novembre de la très bonne fantasy estonienne écrite par Andrus Kivirähk), les trois compères ont terminé leur marche d’approche et attaquent l’escalade à proprement parlé. De mon banc, je tente d’apercevoir mon aimée, petit point rose perdu dans la falaise immense. Après où est Charlie, où est Hélène ?

Les grimpeurs feront quatre voies différentes qui en plus de l’effort physique leur apporteront des vues grandioses sur Longs Peak, un des plus hauts sommets des Rocheuses et sur la ville de Estes Park et ses réservoirs. La sortie de presque 5 heures sera au finale appréciée par tout le monde même si j’aurai un peu faim en les attendant ! Le sport, ça creuse …

Le Colorado réserve toujours ces plus belles surprises au moment où on les attend le moins. Alors que nous avons repris la route en direction de Boulder, des voitures sont arrêtés devant nous. Il ne nous faut guère longtemps pour comprendre la cause du bouchon puisque deux mouflons femelles dégringolent avec assurance de la falaise bordant la route pour traverser juste devant nous. On s’arrête quelques mètres plus loin et c’est un groupe de mâles aux cornes impressionnantes qui nous surplombent fièrement. Une belle manière de terminer cette journée en hauteur !


17 juillet 2016 – De Bear Lake à Fern Lake

A une semaine de notre départ dans le Wyoming pour un nouveau road trip, j’ose enfin tester ma cheville sur une randonnée un peu soutenue. Hélène, en plein délire narcissique, me parle depuis quelque jour du Lake Helene. Nous décidons d’embarquer notre copine Vanessa et de nous lancer à l’assaut de cette marche dans le parc national des Rocheuses en ce joli dimanche de juillet.

Nous commençons l’expédition par un coup de chance, arrivés vers 10 heures, nous avons la dernière place du parking relais. Une navette nous emmène ensuite jusqu’à Bear Lake qui marque le début de la marche. Nous longeons le plan d’eau avant de rapidement bifurquer sur un chemin qui s’enfonce entre les sapins. L’élévation nous offre des vues sur les sommets environnants par-delà la forêt. On commence également à croiser quelques petits lacs trop petits pour avoir un nom mais qui donne un aperçu de ce qui nous attend.

La traversée d’un pierrier recouvert d’un banc de neige, seule passage périlleux du parcours, nous permet de dépasser la ligne des arbres. Après environ 375 mètres de dénivelé, nous arrivons au lac Hélène, but premier de notre balade. On en profite pour faire les photos d’Hélène devant son domaine.

Petit conciliabule dans la compagnie, nous n’en avons pas assez. Cela tombe bien, il existe une alternative possible à la randonnée. Un chemin permet de rejoindre les lacs d’Odessa et de Fern un peu plus bas dans le massif. De là, nous descendrons jusqu’à la vallée glacière de Moraine Park et une navette pourra nous amener jusqu’à la voiture, nous évitant de devoir revenir sur nos pas.

Notre choix est le bon, les paysages traversés sont magnifiques, un ranger nous avait prévenu, cette marche est une des plus belle du parc. En face de nous, les cimes enneigées défilent, des cascades témoignent de la fonte des glaces. Le chemin, à flanc de montagne, serpente le long de la vallée jusqu’aux lacs.

Première pause dans la descente, le lac Odessa. Un petit détour le long d’un ruisseau et nous découvrons ce joli lac niché dans la vallée que nous venons de descendre. Les pics surplombent l’eau nous offrent un joli cadre pour la pause déjeuner. Assis sur le rivage, nous observons les pécheurs à la mouche. Ça ne mort pas trop …

Un peu plus tard, nous longeons Fern Lake, un peu moins charmant que les précédents, il marque la limite de la haute montagne et à partir de là, nous allons entamer la descente à proprement parlé. Le long du chemin, nous suivons le ruisseau issu du lac, la Fern creek. A mi-pente,  une petite cascade jonchée de troncs d’arbre mort, les Fern Falls , nous offre l’opportunité d’une petite pause.

Les derniers kilomètres sont moins spectaculaires et les plus éprouvant. Nous sommes redescendus de près de 800 mètres par rapport au point culminant de la randonnée et nous avons aussi gagné quelques degrés. Dernier point d’intérêt les bassins de la Thompson River nous permette de nous tremper un peu les pieds, mais pas plus parce que l’eau est très froide.

Après pratiquement 15 kilomètres, nous arrivons au parking de Fern Lake Trailhead épuisés et sous une chaleur accablante. Mauvaise surprise, nous devons encore effectuer 1 kilomètre sur une route poussiéreuse pour rejoindre l’arrêt de bus. Heureusement, j’envoie mes 2 bimbos séduire un américain avec un gros 4*4. Il nous offrira la benne du pickup pour nous rendre jusqu’à la navette, et de là, un trajet d’une demi-heure va nous emmener jusqu’à la voiture avec un sentiment de fierté de la marche accomplie.

Le système de transport du parc rend donc possible et accessible une randonnée exceptionnelle qui permet de capturer l’essence du parc des Rocheuses. Un must que l’on conseillera à tous ceux qui ont une journée à lui consacrer. Seul petit bémol, nous n’avons pas vraiment aperçu d’animaux mais les paysages traversés font bien relativiser ce petit problème.

Alors chaussez vos chaussures de rando et c’est parti !

 

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