Great Sand Dunes NP

Samedi 05 Septembre

Le premier lundi de Septembre, c’est Labor Day aux USA, comprendre la fête du travail, similaire au 1er mai en France mais sans l’aspect revendicatif. Toujours est-il que ce jour est férié et que nous en profitons pour partir avec un couple d’ami, I-Jung et Matthias à la découverte du 4ème parc national du Colorado, le Great Sand Dunes National Park.

GreatSandDunes

Au cœur des Rocheuses, d’immenses dunes de sable se dressent là un peu par hasard et forment parait-il un paysage des plus surprenants. Allez, on repart sur la route pour 4 heures de trajet depuis Boulder !

On devient experts en Tetris …

On devient experts en Tetris …

Evidemment, nous avons attendu le dernier moment pour chercher un emplacement pour ce weekend qui marque pour les Américains la fin de la saison de camping. Le camp situé au cœur du parc national est donc complet et nous devons nous rabattre dans un parc d’état, situé à une vingtaine de minutes, le San Luis State Park.

Tu peux faire le malin Jeff mais ce n’est qu’un parc d’état …

Tu peux faire le malin Jeff mais ce n’est qu’un parc d’état …

Nous serons donc au bord d’un lac qui, dans cette région assez aride, sert de réserve pour de nombreuses espèces d’oiseaux. Le plantage de tente est assez vite expédié, avec l’entrainement, nous avons la tente hâtive … Nous allons ensuite prendre notre piquenique au bord des eaux calmes derrière lesquels se dressent les fameuses dunes, but de notre voyage.

San Luis lake.

San Luis lake.

Le temps de route et l’installation ne nous laisse pas vraiment le loisir de découvrir les dunes pour aujourd’hui. Nous décidons donc de prendre la voiture pour aller jusqu’au Zapata Falls, de jolies chutes d’eau. Nous empruntons une piste qui nous mène jusqu’à un parking. Un quart d’heure de montée et nous arrivons jusqu’à la rivière Zapata. C’est le moment de se mouiller, et c’est le cas de le dire puisqu’à défaut de chemin, nous enfilons nos plus belles sandales d’allemands (ça tombe bien, Matthias vient d’outre Rhin) pour remonter sur quelques centaines de mètres le cours d’eau glacé, gelé, frigorifiant (et je pèse mes mots) jusqu’à la cascade.

Gare à la chute, ce n’est pas le moment de faire une cascade !

Viva Zapata !

Retour au camping alors qu’un orage se lève sur les montagnes de Sangre de Christo qui bordent Great Sand Dunes. On reste au sec et cela nous permet de voir un bel arc-en-ciel. Pas de pluie, les conditions sont donc optimales pour un barbecue et une nuit, un peu agitée, par de jeunes voisins alcoolisés heureux d’être en weekend ! Enfin, qui n’a jamais fait la fête au camping me jette la première bière …

Notre super emplacement et son abri protège soleil !

Notre super emplacement et son abri protège soleil !

Imperturbable, le jury de Top Chef s’apprête à rendre son verdict.

Imperturbable, le jury de Top Chef s’apprête à rendre son verdict.

Dimanche 06 Septembre

C’est le lendemain matin que nous pénétrons enfin dans le Great Sand Dunes National Park. Le Visitor Center nous permet de mieux comprendre comment ont été formées les plus hautes dunes de sable d’Amérique du Nord (230 mètres de hauteur) qui s’étendent sur 7700 hectares. Autrefois inondée, la vallée de San Luis recevait les sables et poussières charriés par les rivières alentours. A l’évaporation des lacs ainsi formés, les vents particulièrement soutenus de la région ont regroupés ces tonnes de sable à l’abri contre les pentes du Sangre de Christo. Le processus a débuté il y a plus de 400 000 ans mais les dunes sont encore aujourd’hui en expansion, la puissance du vent les faisant changer de forme quotidiennement.

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Une petite rivière, la Medano Creek, borde les dunes et il faut encore une fois nous déchausser pour la traverser. De nombreux enfants pataugent dans l’eau et s’amusent à faire des châteaux de sable !

Il y avait plus de monde dans mon souvenir …

Il y avait plus de monde dans mon souvenir …

Chacun prend alors sa décision : pieds nus, chaussettes ou chaussures. Particulièrement sensible à la chaleur, j’ai choisi pour ma part de sortir couvert. La réverbération du soleil chauffant particulièrement le sable fin, les orteils disparaitront petit à petit à mesure de l’ascension.

Répétez trois fois : Une ascension sans chaussette, c’est si chaud !

Répétez trois fois : Une ascension sans chaussette, c’est si chaud !

Autant vous l’annoncez tout de suite, gravir ces dunes sahariennes ce n’est pas du sablé … euh du gâteau. Deux pas en avant, on recule d’un pas, on s’enfonce, je râle – mais pas trop parce qu’on est avec des copains – avant épuisé de m’écrouler à la première pause.

Le repos des braves.

Le repos des braves.

Pas vraiment de chemin pour monter, on vise le haut de la dune suivante et on trace tout droit en essayant de suivre intelligemment le dénivelé de la pente. La chaleur n’est pas extrême puisque les 2400 mètres d’altitude font leur effet mais en un mot comme en cent : j’en chie !

Un dernier effort vers High Dune.

Un dernier effort vers High Dune.

On continue en direction de High Dune qui comme son nom ne l’indique pas n’est pas la plus haute dune du parc. Culminant à 213 mètres, elle est en effet dépassée par Star Dune. Autour de nous, des jeunes gens s’adonnent au surf, dévalant les dunes sur des planches de bois.

Everybody’s gone surfin’. Surfin’ U.S.A.

Everybody’s gone surfin’. Surfin’ U.S.A.

Arrivé au sommet, on se croirait vraiment dans un désert. Le massif de Sangre de Christo se dresse d’un côté, la plaine de l’autre. Au milieu de cet océan de sable, on se sent tout petit, minuscule, de la taille d’un grain de sable. On avale un sandwich forcément un peu croustillant en profitant du paysage.

Du Sable.

Du Sable.

Du Sable.

Du Sable.

Si l’on a mis près d’une heure et demie à rejoindre le sommet, la descente est beaucoup plus rapide. Il suffit de courir tout droit en levant suffisamment ses pieds pour ne pas s’enfoncer. On a l’air un peu débile mais c’est clairement très drôle. Il ne faut juste pas avoir peur de recevoir quelques grains de sable au fond de ses chaussures !

Le dernier arrivé à la voiture fait la vaisselle.

Le dernier arrivé à la voiture fait la vaisselle.

Pfft, j’en ai plein les bottes de tout ce sable !

Pfft, j’en ai plein les bottes de tout ce sable !

Sur le chemin du retour, la rivière est bienvenue pour nous rafraichir un peu les pieds. Nous en profitions pour faire la connaissance d’un Scaphiopodidae sorte de mini-crapaud couleur camouflage qui se fond à merveille dans le décor sablonneux.

Qui se dévoue pour lui faire un bisou ?

Qui se dévoue pour lui faire un bisou ?

Pour finir la journée, nous décidons d’effectuer une petite randonnée au départ du camping du parc. Après trois quart d’heure de montée très tranquille, nous arrivons à un point de vue dégagé sur les dunes. On se rend encore mieux compte de l’immensité de l’étendue sablonneuse. On a presque l’impression d’être en face d’un océan aux immenses vagues tant les monticules – pourtant figés – semblent onduler. Nous rentrons au camping prendre une bonne douche pour chasser les grains de sable les plus envahissants avant de passer une soirée sereine sous les étoiles.

Lundi 07 Septembre

Le lendemain, il faut déjà rentrer. Nous décidons de diviser la route en 2 en nous arrêtant à Buena Vista pour se prélasser dans les sources d’eau chaude de Cottonwood à l’ouest de la ville. Au sein d’un petit canyon, 5 bassins d’eau non traitée permettent de se prélasser à des températures allant de 30 à 45 degrés. Le style un peu hippie et apaisant des lieux amène une vraie sérénité.

On commence à prendre goût aux ressources thermales du Colorado.

On commence à prendre goût aux ressources thermales du Colorado.

On se sent un peu cuit comme des homards à avoir barboter dans l’eau bien chaude. Avant de reprendre la route, il faut reprendre des forces et nous retournons à Eddy Line Brewery à Buena Vista pour déguster une pizza et les fameux bâtonnets de fromage frits, spécialités de l’établissement.

Comme d’habitude, nous finissons notre weekend par une bonne bière locale !

Comme d’habitude, nous finissons notre weekend par une bonne bière locale !

La route du retour serpente au milieu des fermes sur le plateau du Colorado ou traverse les forêts de peuplier. Heureusement que le paysage est joli d’ailleurs : les bouchons nous laissent largement le temps de l’admirer !

La – nouvelle - petite maison dans la prairie.

La – nouvelle – petite maison dans la prairie.

C’est quand qu’on arrive ?

C’est quand qu’on arrive ?

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