La semaine dernière, les conditions météorologiques furent particulièrement agréables puisque le mercure dépassa allègrement les 69 degrés ! Un ciel si clément (Mais il est où Clément ? ) nous incita donc à poursuivre notre découverte des alentours de Boulder. D’abord seul, puis avec ma Valentine, nous explorâmes donc les contreforts des Rocky Mountains en deux marches.
Note : les photos peuvent être agrandies en cliquant dessus.
Lundi 09 Février, 13h.
La journée est presque estivale ! Jeff rechigne un peu à aller marcher, prétextant un mal de tête, mon œil ! Seul, j’enfile donc mon costume de randonneur émérite, charge l’intégrale des Dropkick Murphies sur mon iPhone, enfourne un bon galon d’eau dans mon sac et c’est parti pour l’aventure ! Même aux USA, pour trouver les reliefs, rien de compliqué : il suffit de remonter un cours d’eau. Je m’aventure donc le long du Boulder Creek Path, le chemin piéton qui traverse la ville d’ouest en est longeant la rivière du même nom.
Nous n’avions jusqu’ici fait qu’explorer les alentours un peu aseptisés du campus. Bien que le chemin soit sûr, je croise quand même quelques laissés pour compte du rêve américain qui essaient de se rendre la vie un peu plus douce un joint à la main. Je passe sous la monumentale librairie municipale puis chemine dans Central park (celui de Boulder, pas celui de New York of course). L’endroit est charmant, oasis de verdure agrémenté de statue au centre de la petite ville.
Dans l’arrière plan, les rocheuses se déploient et un étonnant massif de rocs rouges attirent immanquablement le regard.
J’arrive finalement à la frontière ouest de la ville. Après avoir sollicité l’aide d’un autochtone pour trouver le départ du Viewpoint Trail, je commence à m’enfoncer dans les collines. La pente est modérée et le soleil tape assez fort, me faisant regretter de n’avoir pas pris de casquette. La végétation est assez sèche avec des sortes de cactées qui bordent le chemin. Je pense que le fait d’être en plein hiver et qu’il ait neigé à peine quelques jours plus tôt a empêché les plantes de vraiment verdir. Les sables et l’azur du ciel sont clairement les couleurs qui s’imposent .
Une fois les premières rampes passées, je me retourne et découvre une vue saisissante vers le nord avec la chaîne des rocheuses qui vient couper l’horizon, bordant la ville de Boulder qui s’étend à ses pieds.
Au bout de quelques minutes, je commence à entendre des voix (non je ne suis pas Jeanne d’Arc et ce n’est pas le mal d’altitude). Quelle n’est pas ma surprise au détour d’un sentier de déboucher sur un parking avec quelques personnes qui contemplent la vue : c’était bien la peine de s’enquiquiner à marcher !
Il faut dire que le panorama englobe ici la totalité de Boulder. S’étenden( devant moi le mur formé par les Rocheuses au nord, le centre ville avec Pearl Street, le techno-quartier, le campus de Colorado University (qu’on reconnait à la grande grue rouge des travaux d’agrandissement du stade de football américain), le NCAR (Centre National pour la Recherche Atmosphérique) et pour finir plein sud la large étendue dégagée du Chautauqua Park, but de ma balade.
Assez traînasser, il reste encore un peu de montée. Le chemin serpente maintenant sous le feuillage piquant des résineux. Quelques blocs se dressent à la cime de la butte. Je me repose quelques minutes sur cette calotte minérale tout en admirant les Flat Irons sous un angle inédit pour moi.
C’est partie pour une descente assez abrupte dans une pente un peu plus découverte. Les arbres se raréfient et je rentre dans une pente à la végétation un peu plus aride.
Le chemin débouche à l’entrée du Gregory Canyon, chemin de randonnée qui monte vers la Green Mountain, un des plus hauts sommets surplombant Boulder à près de 2500 mètres . La montée n’est pas pour tout de suite mais sera un bel objectif pour des temps plus estivaux !
J’arrive maintenant à la fin de ma randonnée en entrant dans le Chautauqua Park. Cet endroit est le point de départ de nombreuses randonnées et nous y passeront donc assez souvent. Il se trouve à environ 40 minutes de notre appartement .
Mais qu’est ce qu’un Chautauqua ?
Chautauqua est un mouvement éducatif pour adulte, notamment pour les instituteurs, apparu aux USA en 1874 et dont l’heure de gloire s’étale de la fin du XIXe et au début du XXème siècle. Il s’agissait de fournir à la population des activités estivales culturelles, éducatives et également des expériences de divertissement sous forme de concerts, conférences ou expositions. Il y avait également une idée de communauté en favorisant la forme de petits villages centrés autour de lieu de vie commune (auditorium, dinning hall, parc pour les enfants …). Une sorte de GCU avant l’heure en fait !
Le Chautauqua de Boulder a été fondé en 1898 avec quand même plus de 4000 personnes présentes à l’ouverture. Aujourd’hui, c’est un des 3 derniers Chautauqua encore actifs. Suivant l’air du temps, les thématiques abordées sont généralement liées à l’environnement. On peut même encore logé dans les chalets d’époque. Enfin, des événements culturels y sont encore organisés régulièrement et nous essayerons d’en faire quelques uns pendant notre séjour.
Au final, rando facile et très sympathique avec un premier beau point de vue englobant toute la ville de Boulder. Une belle première approche pour appréhender les environs.
Le coin chiffres :
Distance totale du parcours : 11.11 km – 6.9 miles
Durée totale : 3h30
Altitude de départ : 1625 m | Altitude d’arrivée : 1625 m
Altitude Maxi : 1883 m | Altitude Mini : 1625 m
Dénivelé total du parcours : 482 m
Dénivelé négatif : 241 m
Dénivelé positif : 241 m
T’es allé à la Bastille ! Allez, avouez, vous n’êtes jamais partis, vous avez vite fait photoshopé la Chartreuse, et hop 😉
Et sinon, ça se prononce comment Boulder ? Boolder, Bolder ?
Continuez votre blog, il est top !
Plus proche de Bolder que Boolder !
Un petit coucou de jarrie, ton blog est super , continu, je visite tout en restant à la maison biz
Du ciel bleu, Floran en short et t-shirt! Nous sommes vraiment dans le meme pays? 🙂
Les paysages sont splendides! Profitez!
Dans le même pays, mais c’est à peu près comme si tu compares le sud de la France avec Moscou 😉